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Home›Actualité›RETOUR SUR LA SEMAINE DES ADIEUX A HOCINE AÏT-AHMED, L’HOMME QUI N’A DIT “OUI” QU’A L’ALGERIE – Par Saad Ziane

RETOUR SUR LA SEMAINE DES ADIEUX A HOCINE AÏT-AHMED, L’HOMME QUI N’A DIT “OUI” QU’A L’ALGERIE – Par Saad Ziane

By librealgerie
21/01/2017
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Retour sur la semaine des adieux à Hocine Aït Ahmed, l’homme qui n’a dit «oui » qu’à l’Algérie
Par Saad ziane

Et si c’était à refaire
Je referais ce chemin
La voix qui monte des fers
Parle aux hommes de demain
Louis Aragon – Ballade de celui qui chanta dans les supplices

Pour ceux qui ont lu les «mémoires d’un combattant » de Hocine Aït Ahmed, «l’esprit d’indépendance » qui l’a habité précocement ne s’est jamais assoupi, il a grandi, muri, mais a conservé la vivacité et l’éclat de la jeunesse. Esprit d’indépendance à l’égard d’un ordre injuste qu’il faut combattre y compris quand il s’installe, postindépendance, au nom d’une insupportable confiscation.

Esprit d’indépendance, comme le souffle puissant du combat pour la liberté – et pour les libertés – qui a animé les militants du mouvement national. Esprit d’indépendance qui permet la distance, de ne pas se laisser obnubiler par les éléments de langage d’un régime qui a porté au pinacle les mots de la révolution pour s’en détourner.

Esprit d’indépendance qui le pousse à ne jamais accepter le qualificatif «d’historique» non par posture mais par conviction. Les grands révolutionnaires sont habités par une humilité et une spiritualité qui ne leur fait jamais oublier ce que le mouvement des peuples pour rétablir leur humanité bafouée a coûté aux femmes et aux hommes.

A ne jamais oublier ceux, très nombreux, dont les noms n’ont pas eu de «résonances publiques dans l’histoire de la révolution » mais qui ont vraiment fait l’histoire. A ne jamais oublier que l’on est des militants d’une cause qui est toujours plus grande que soi.

Et il faut être militant comme Hocine Aït Ahmed l’a été tout au long de sa vie pour comprendre ce qu’il coûte de militer et de combattre dans l’adversité, de l’effort surhumain qu’il faut pour se ramasser après les coups durs et malgré les avanies de la vie.

Ne jamais renoncer

Tu peux vivre tu peux vivre
Tu peux vivre comme nous
Dis le mot qui te délivre
Et tu peux vivre à genoux”…

Ce mot qui délivre, c’est le renoncement auquel le militant ne se résignera jamais. Au grand jamais. Une intransigeance militante qui le rend disposé à discuter avec le pouvoir sur une seule perspective : mener les vrais changements qui prémunissent le pays et enracinent son indépendance. Hors de cette perspective, Hocine Aït Ahmed n’avait rien à dire au régime, sauf à le combattre avec des moyens politiques.

Cette impossibilité du régime à mettre en boite Hocine Aït Ahmed lui vaudra une haine tenace avec des armées de propagandistes conscients et inconscients déversant quotidiennement – et à chaque occasion – les éléments de langage élaborés dans les labos. Hocine Aït Ahmed n’a jamais accepté de dire le «mot qui délivre », celui qu’exige le bourreau, l’autocrate ou le flic politique du régime.

Se délivrer de quoi d’ailleurs ? De soi ? Se délivrer du sens ? Se délivrer du serment commun fait avec les frères de combats tombés au champ d’honneur, avec cette multitude de militants qui comme des fourmis ont fait le meilleur du mouvement national et la grandeur de la révolution ? Rentrer dans le «rang » et se draper dans le burnous de «l’historique » qu’on invite dans les cérémonies rituelles de la légitimation de l’usurpation ? Vivre à genoux après avoir combattu pour que les Algériens et les Maghrébins vivent debout, libres et dignes ?

C’est à tout cela que Hocine Aït Ahmed a toujours dit «non ». Jusqu’au bout, il n’a jamais concédé la moindre légitimité au régime même s’il était, en politique, toujours disposé à discuter de la manière la moins couteuse mais la plus sérieuse pour instaurer un Etat de droit, démocratique et moderne.

L’antidote à la haine de soi

La redoutable capacité de manipulation du régime a constamment rencontré un os avec Hocine Aït Ahmed et cela explique pourquoi il a été l’homme contre qui ont été déversés les plus grands mensonges. Et pourquoi les hommes du régime et leurs appareils ont fait du dénigrement et de la haine contre Hocine Aït Ahmed une tâche quotidienne.

Le militant n’a jamais renoncé, il a gardé intact l’esprit d’indépendance, la loyauté à l’égard des Algériens qui ont fait l’histoire et, surtout, son immense respect pour eux. Les Algériens subissent depuis des décennies du fait du régime et de ses présumés opposants faisant dans le révisionnisme pernicieux souvent, grossier parfois, un matraquage destiné à semer le doute sur leurs capacités.

Hocine Aït Ahmed leur restituait une image positive et forte en rappelant, par exemple, qu’ils ont su trouver «sans attendre un ordre de x ou d’y, la parade au quadrillage effectué par un demi-million de soldats et à la mise en place de zones interdites, pour nourrir, héberger et en renseigner les moudjahidine. C’était un phénomène presque unique d’auto-mobilisation de la société… Ce sont les grandes manifestations historiques d’octobre 1961 qui ont imposé et précipité le processus de négociation avec De Gaulle. Les grands dirigeants de l’extérieur en ont été probablement tirés de leur sommeil. Je n’aime pas les mythes… Pourtant, il faut le dire, ce sont les Algériens qui ont libéré le pays malgré leurs dirigeants. »

Hocine Aït Ahmed refusait le qualificatif d’historique mais il connaissait l’histoire où il a été acteur. L’immense respect et admiration qu’il vouait au rôle joué par les Algériens et à la multitude des militants le rendait totalement imperméable aux discours du régime – et parfois de ses «opposants »- sur leur inaptitude présumée à la démocratie. Il avait pour ceux qui professent ce type d’arguties un infini mépris.

Une haute idée du peuple algérien

Sans nier le rôle des individus, Hocine Aït Ahmed a un regard lucide sur l’histoire. Il connait à sa juste mesure – grande – le poids, invisible car pas aisément médiatique, du combat collectif, de ces briques qui se posent une par une avec des avancées et des reculs et qui ont fait et façonné le mouvement devenu irrépressible des Algériens pour la liberté.

Que des individus disent – ou laissent entendre – aux Algériens qu’ils « les ont libérés » et qu’ils n’ont qu’à se taire l’horripile. Ces négationnistes officiels ou officieux mènent une entreprise sournoise destinée à semer le doute dans l’esprit des Algériens, dans leur capacité à résoudre leur problème, à reprendre le cours d’une histoire détournée, Hocine Aït Ahmed, qui n’a rien d’un populiste, ne les supportait pas.

Ce que dit Hocine Aït Ahmed des Algériens est fort, c’est l’antidote de l’Algeria-bashing à la mode. A cette haine de soi où il est de bon ton pour paraître téméraire de pourfendre les Algériens et de cracher sur leur histoire. En homme politique avisé, il y voyait une entreprise élaborée et pernicieuse destinée justement à pousser les Algériens à renoncer, à accepter l’absurde comme une donne naturelle, à ne pas chercher à changer…

Cette confiance en leur capacité de changer la situation, de refuser la fatalité est, aujourd’hui, plus que jamais nécessaire aux Algériens alors qu’à la crise non résolue et inhérente au régime algérien se profilent de nouveaux risques géopolitiques et économiques lourds. Les perspectives ne sont pas roses – c’est un euphémisme – et il va falloir aux Algériens des trésors d’intelligence pour trouver les bonnes issues.

Les moins coûteuses pour une société qui a payé très lourd pour sa libération et pour ses tentatives de changer «l’ordre » mis en place après l’indépendance. Hocine Aït Ahmed l’irréductible était sur cette voie. Et aujourd’hui, il n’en existe pas une autre. Défendre le politique – malgré un terrible travail de dépolitisation mené par le régime -, c’est refuser les basculements dans les violences. C’est aussi une volonté de s’en prémunir.

Le FFS pourquoi ?

Hocine Aït Ahmed à titre personnel n’avait pas besoin d’un parti politique. Il aurait pu continuer son combat en se basant sur sa notoriété de révolutionnaire sans avoir l’embarras de la direction d’une organisation politique dans un contexte de lourde adversité avec, inévitablement, des bouffées cycliques de crises d’égo… La création du FFS était un acte militant, lié à une vision moderne de la politique mais également à la conviction, jamais démentie, qu’il doit être creuset d’une action et d’un dessein collectif…

Tout cela, beaucoup d’Algériens l’avaient pressentis et ressentis au cours de la semaine des adieux à Hocine Aït Ahmed, une semaine de grande communion. Pour le régime et ses appareils, ce fut une semaine de sidération : un demi-siècle de mensonges, de sales coups, d’accusations de trahison, de manipulation médiatique permanente (Ah ces journalistes qui ont vu Hocine Aït Ahmed à Boufarik avec le général Toufik, il sera difficile de les oublier) n’avaient eu aucun effet.

« Cet homme n’a dit “oui” qu’à l’Algérie. Toute sa vie, il a dit “non” à tous les “coupeurs de route de l’histoire”, à tous les oppresseurs, à tous les voleurs du pays et des rêves du peuple » a résumé la romancière Ahlam Mostghanemi.

Des funérailles « populaires et nationales »

Les Algériens l’ont parfaitement compris, ils ont rendu hommage à un homme qui a eu raison avant les autres, un homme qui les respectait et s’honorait d’être un des leurs. Les funérailles de si L’Hocine ont été populaires et cela allait de soi. Les seules victimes de la propagande du régime ont été ses propagandistes qui ont fini par s’intoxiquer par leur propre mensonge.

Les funérailles ont été « populaires et nationales » comme l’a annoncé le FFS. Populaires, cela ne faisait pas de doutes qu’elles le seront. Mais «nationales » ? Que pouvait-dire le terme dans une Algérie où le régime qui n’en finit pas de donner des signes d’obsolescence grotesque et tragique, prétend incarner la dimension nationale ?

A plus forte raison que dès l’annonce du décès de Si L’Hocine on a eu des velléités indécentes de récupération clanique affichée par Amar Saadani, le porte-flingue politique du clan aux commandes. Mais ce choix de funérailles « populaires et nationales » s’est avéré judicieux. Hocine Aït Ahmed était l’homme de la Nation et elle le lui a rendu l’hommage qui lui est du.

Ses funérailles ont été un moment particulier où l’espace-nation confisqué et obstrué – car il ne peut exister que dans la plénitude des droits du citoyen dans un Etat de droit – s’est affirmé avec une grande force. Et qui a donné aux Algériens, en ces moments de deuil, de très fortes raisons d’espérer.

Et si c’était à refaire
Referait-il ce chemin
La voix qui monte des fers
Dit je le ferai demain

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Commentaires

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